Concurrence française : dumping social dans nos
pharmacies" tel était à quelques mots près l'article qui me pendait au nez
lors de mon entrée dans la gare de Genève.
Drôle de façon d'accueillir les touristes!
Pendant l'ombre d'un instant, je compris ce que pouvait ressentir un Sénégalais
fraîchement arrivé en France et tombant un jour de discours de notre Jean-marie
national!
Heureusement, une jolie demoiselle blonde m'attendait sur le quai et m'enleva
pour me faire découvrir les charmes plus profonds de la ville de Calvin!
Nous courrions déjà après le tramway, mode de locomotion le plus usité dans la
ville lacustre, quand "la Calvinus" - jolie blonde et blanche d'une
autre saveur, m'arrêta!
Au diable l'avarice! J'achetai une bonne bière artisanale!
Aussi, sommes-nous montés dans la rame suivante : direction Troinex où
m'attendais mes hôtes, via Carouge.
Mes hôtes? ben, ma copine aurait pu dire : "viens chez moi , j'habite chez
une copine"! Elle logeait, en effet, chez une institutrice au moeurs trop
délicats pour ma part mais très accueillante au demeurant : une cinquantenaire
végétarienne, se lavant au thé bio et mangeant du pain acheté chez "Nature
et découverte" ou vice versa.
Enfin, nous repartions après quelques salves de baisers pour visiter le tout Genève.
Retour à Carouge, tram 12 direction Moillesulaz, via station Bel air,
Rive .....
Toutefois, nous ne voulions pas tomber des nues devant le cliché trop bobo, des
amoureux béats devant un lac magnifique et figés, bêtas devant l'original tour
Eiffel genèvoise, le jet d'eau haut de 1111 m(?!).
Aussi, nous avons commencé par faire la rue de Rivoli.Que dis-je? Une rue où
figurait un h&m , un Zara, la fnac...bref le tralalala des chaînes
commerciales que doit aujourd'hui accueillir une ville digne de ce nom!
Toutefois, la coop et le mi gros me changèrent un peu des habituels BHV
et autres galeries. Une enseigne Davidoff ne me laissa pas non plus
indifférent , ni mon stock de francs d'ailleurs.
Enfin, on décida finalement de se la jouer vraiment touriste!
Nous passâmes à coté de quelques vaches en carton-pâtes grandeurs nature,
parées par les artistes locaux pour l'occasion. Nous traversâmes derechef les
haras d'éléphants du cirques KNIE, et nous plongèrent sur les bords du grand
lac!
Rien d'exceptionnel, que du fantasmagorique!
Imaginez-vous, face à la mer, face à un petit Saint-tropez, avec la montagne en
fond d'écran et le soleil en bas relief!
Voyez, les pêcheurs tenant leurs cannes à bout de bras, tentant de rivaliser
avec le grand jet s'enorgueillissant de tant de hauteur!
Bref, c'était la mer dans la montagne et moi enlacé avec Isabelle!
N'étant pourtant pas saoul, je me sentais si ivre que j'optai pour une pause au
bar!
J'entrai dans la brasserie du Molard, ayant pignon sur la place du même nom, et
je m'offris une bonne Red Bull!
Nous étions assez français pour ne pas être calviniste!
Raffraichis, là où les Mouettes, ces petits bateaux faisant
office de transports publics, ne nous étaient plus d'aucun secours; nous primes
nos jambes à notre cou et décidèrent de marcher le long d'une rue pleine
d'embrassades.
En fait, nous nous dirigions vers la vieille ville.
Nous grimpions dans les rues fortifiés, escaladions des dos d'ânes,
marchèrent sur les traces de saint Pierre et arrivèrent finalement
à sa cathédrales!
Bien sûr, nous avions dus nous arrêter dans les confiseries,
chocolateries et quelques bancs pour d'autres gâteries! Peu importe, les
jours se succédèrent sans que les coucous Suisses ne nous rappellent que le
temps n'avait pas suspendu son vol!
Pourtant mon train parti un soir de dimanche, ce maudit jour où même les
étudiants reprennent le chemin de la Place Neuve si cher aux joueurs d'échec
.....
Adieu miss katastrof , le lac fut bien clément et ses jours chez
nos amis du jura ennivrant malgré l'absence d'absynthe digne de ce nom!