L'académicien explique que le roman, qui mêle
"informatique, génétique, clonage", met en scène le "narrateur,
Daniel, numéro 1" - grâce à l'ADN "répliqué", chacun a la
possibilité de ressusciter - qui "erre sur une planète à l'aspect désolé
dont on a 'modifié l'axe de rotation'".
"Elle est peuplée de 'néo-humains', les individus de l'ancien modèle
(...). On tire sur eux pour s'amuser (...). Par peur de vieillir, (sa
maîtresse) se suicide. (...) Daniel rencontre aussi un gourou qui promet la
peau fraîche et l'orgasme en permanence à ses disciples rassemblés en congrès
dans sa résidence fortifiée (...)", poursuit Angelo Rinaldi.
"On se demande si tout cela ne témoigne pas d'un humour à l'usage de
quelques initiés", conclut Angelo Rinaldi, réputé pour le mordant de ses
critiques.
Impression :
Une science fiction plaisante s'annoncant comme un petit patchwork de la S.F
moderne et ancienne.
La génétique , l'informatique, le clonage sont déja largement traités : le
meilleur des mondes d'Huxley n'est pas le moindre des classiques.
Une planète désolée dont on a modifié l'axe?... c'est un plagiat du roman de
Jules Verne (Sans dessus dessous ) où le Gun club veut modifier l'axe de la
terre afin de faire fondre les pôles et d'en coloniser ainsi la terre!Pas de nouveauté
: la technique et la désolation dues au changement climatique y étaient déjà.
Heureux hasard, il n'y a pas de bons hommes et d'autres méchants! Enfin, il
semble qu'il y ait les nouveaux et les anciens : manichéisme complaisant ?
On peut se demander si c'est la mauvaise monnaie qui va chasser la bonne mais a
priori la chasse est attrayante!
On aurait même un peu du Da Vinci Code? (pour éviter la référence à Raël)
On retrouve une secte qui se réunit dans le château du gourou pour une orgie
pleine de volupté....ça rappelle étrangement la scène qui causera la rupture
entre l'héroïne et son grand père : elle avait assisté, lors de la réunion de
la confrérie qui protège le secret du saint Graal, à un étrange rituel où son
grand père chevauchait une femme en poussant des cris.
Tout cela au beau milieu des adeptes en transes!
Enfin, on peut s'attendre à un traitement digne de H. dans un livre où il
replace ses petites provocations sulfureuses tant aimées de son public friand
des petites illusions réelles coquines, trop précisément taillées et détaillées
pour être politiquement correct.
Un peu de SF, une once d'obscurantisme, une relecture reggae du kamasutra? , un
ton libertino-provocateur...yeah ça va cartonner!
Perso, je trouve que le concept H. se fanne . Ladite génération des nouveaux
auteurs, ces néo-humains qui tirent sur le vieux romantisme taxé
d'obsolescence, commence un peu à me gonfler.
A force de prospérer, elle est devenue trop envahissante!
La force du nombre n'allant d'aillleurs pas toujours de paire avec la qualité
et la provocation : ça c'est coucher sur papier des idées reçues!
Espérons toutefois que le talent de leur fer-de-lance nous surprenne quelque
peu sans quoi on attendra l'adaptation ciné!
à 03:56